Hadi Al-sbeiti - Montréal

Ce message s'adresse à M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture du Québec, et à M. Christian Dubé, ministre de la Santé du Québec.

Depuis notre établissement au Québec dans les années 90, nous étions enchantés par la qualité de vie et les opportunités offertes aux immigrants pour travailler et gagner leur vie en toute sérénité, en observant bien l’intervention des autorités gouvernementales à tous les niveaux, jusqu’à la vérification des produits vendus sur les marchés pour assurer la bonne santé des citoyens.

Au cours de la cérémonie de citoyenneté, je me rappelle bien la question posée par le juge à une dame immigrante : si elle faisait ses commissions par elle-même et si elle achetait des patates. Elle a répondu que oui. Le juge lui a promis que la prochaine question ne serait pas difficile, et que si elle donnait une bonne réponse, elle mériterait sa citoyenneté. Il lui a demandé : « Quelle province produit le plus de patates au Canada ? » La dame avait l’air confiante et a répondu que c’est l’Île-du-Prince-Édouard, en ajoutant qu’elle préférait les patates du Québec car elles sont bonnes, délicieuses et moins chères au marché Jean-Talon.

Messieurs les ministres, les patates sont parmi les produits les plus consommés par toutes les couches de la société en tout temps, en raison de leur prix, leur abondance, leur disponibilité, et leur facilité de préparation pour garnir une table.

Récemment, j’ai été stupéfait par la qualité des patates vendues sur le marché, qui représentaient un danger pour la santé publique et pour la qualité des produits.

Savez-vous combien de personnes peuvent tomber malades à cause de patates pourries sans savoir pourquoi ?

Savez-vous combien cela va coûter au système de santé pour les soigner ?

Savez-vous que ces patates seraient jetées à la poubelle dans des pays du tiers-monde ?

C’est vraiment choquant ce que j’ai découvert après avoir acheté deux sacs de patates dans deux endroits différents, coûtant entre 4 $ et 6 $ pour un sac de 10 lb, pour un produit national, alors que les cultivateurs sont parmi les plus subventionnés depuis toujours par les gouvernements, pour au final nous vendre des patates malades.

Moi qui ai travaillé dans les fruits et légumes pendant plus de 20 ans, je n’ai jamais vu cela.

Messieurs les ministres, je vous appelle à réagir le plus tôt possible pour corriger le problème et remettre les choses sur la bonne voie, tant que vous êtes responsables dans ce gouvernement.

Merci.